L’histoire du Lakhon Khol
L’histoire du Lakhon Khol débute au cœur de la cour royale. Au XIXème siècle, alors que la scène théâtrale était principalement occupée par des femmes, des hommes commencent à monter sur scène. Ces derniers arborent des masques en papier mâché qu’ils décorent avec faste et précaution. Cela leur permet ainsi d’endosser aisément le rôle d’un animal ou d’un personnage. Ces hommes forment rapidement une troupe dont l’art est érigé au rang de danse royale. Ils sont ainsi largement plébiscités dans la cour du roi Ang Duong où ils se mettent fréquemment en scène.
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Le Lakhon Khol s’éloigne néanmoins progressivement des rangs royaux à la mort du roi Ang Duong pour devenir un art plus populaire. Au cœur des villages cambodgiens, les habitants adoptent les rituels de ce théâtre masqué et l’utilise pour satisfaire les esprits. En effet, en jouant ce spectacle à certains moments clés de l’année, les villageois espèrent que leurs récoltes futures seront placées sous des augures favorables et seront bénies par les Neak Ta, esprits protecteurs des terres.
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L’arrivée au pouvoir des Khmers rouges marqua le déclin de cet art théâtral masqué. Aujourd’hui, la communauté et le gouvernement cambodgien travaille pour restaurer cette pratique et conserver ce patrimoine.
Le Lakhon Khol
patrimoine national khmer
Publié le 22/06/2020 - Cambodge
Inscrit depuis novembre 2018 sur la liste du Patrimoine Immatériel à Sauvegarder d'Urgence de l'UNESCO, le Lakhon Khol est un art théâtral khmer. Reposant sur le port du masque, ce genre théâtral avait progressivement été écarté de la scène culturelle cambodgienne par le régime des Khmers rouges. Aujourd’hui redevenu un pilier du patrimoine cambodgien, le Lakhon Khol renait de ses cendres. Découvrez ainsi avec Very Local Trip l’histoire de ce théâtre masqué.
Le Lakhon Khol : signification et symbole
Tout comme divers genres du théâtre cambodgien, le Lakhon Khol trouve son inspiration dans le Ramayana, qui regroupe des scènes d’une épopée d’origine indienne. Le Lakhon Khol se concentre notamment sur Rama et la scène relatant le sauvetage de sa femme kidnappée, Sita, par le démon Ravana. Le dieu Rama sauva sa dulcinée grâce à une armée de singes avant de revenir en conquérant.
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Avec le Lakhon Khol, cette épisode du Ramayana peut être joué par plus de 100 danseurs, chanteurs ou narrateurs. Chacun endosse un rôle grâce à son masque, représentant un singe, le démon ou Rama. Chaque masque arbore également une expression et doit donc être changé si les sentiments du personnage évoluent au cours de la scène.
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Le masque, en langue khmère « Khmok », doit donc être particulièrement représentatif d’un personnage et d’un sentiment. Il faut plusieurs semaines pour en créer un de toute pièce à partir d’un moule en ciment et il en faut plusieurs centaines pour offrir au public toute la diversité de personnes et d’émotions de la scène.
Le Lakhon Khol aujourd’hui
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Le Lakhon Khol aujourd’hui fait parti du patrimoine khmer. Même s’il a disparu du devant de la scène depuis les années 70, ce théâtre masqué a marqué l’identité culturelle cambodgienne et perdure. Les masques sont toujours considérés comme un héritage culturel du théâtre khmer et leurs secrets de fabrication continuent d’être transmis de génération en génération.
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Si vous souhaitez en savoir davantage sur le Lakhon Khol, vous pouvez contacter Very Local Trip et nos amis locaux au Cambodge. Ils seront ravis de vous faire découvrir Phnom Penh ou Kep tout en vous contant l’histoire du théâtre khmer.
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